Date de publication23 Jun 2012 - 20:47
Code d'article : 99362

La Russie nie les rumeurs sur l’évacuation de ses citoyens de Syrie

APT-Beyrouth
La Russie nie les rumeurs sur l’évacuation de ses citoyens de Syrie
Le ministère russe des Affaires étrangères a démenti les informations concernant une possible évacuation des citoyens russes de Syrie, notamment le personnel employé sur la base militaire de Tartous.

Les informations dans les médias étrangers que les Russes pourraient quitter la Syrie sont infondées, rapporte le ministère russe des Affaires étrangères ce vendredi. Plusieurs médias ont notamment évoqué la possibilité d’évacuation des employés de la base militaire de Tartous. Les services diplomatiques ne prévoient pas de rapatrier les Russes qui travaillent dans le pays, et toutes les discussions à ce sujet relèvent de la désinformation, a-t-on précisé au ministère.

Les médias se sont référés à des sources dans les organismes chargés de l’application de la loi. Selon ces sources, le ministère russe de la Défense, le ministère des Situations d’urgence et d’autres structures ministérielles seraient en train préparer des plans de rapatriement. Il s’agit d’une tentative de faire passer les souhaits pour la réalité et essayer de chauffer encore plus l’atmosphère, déjà très tendue, a affirmé le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch.

« Il s’agit sans doute d’une tentative de tendre davantage une situation qui est déjà suffisamment tendue. Chaque pays a un plan d’action en cas de situation de force majeure. Mais la décision d’évacuation est prise par les hauts dirigeants politiques. Je ne suis pas au courant que de tels plans existent en ce qui concerne nos concitoyens en Syrie, et qu’ils sont réalisés actuellement », a expliqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Faire des pronostics pessimistes sur le développement de la situation en Syrie, ce n’est pas la meilleure solution dans l'état actuel des choses, sont persuadés les experts russes. « Il est possible que l’ordre de garder la situation sous contrôle et finaliser rapidement les plans en cas de situation critique a été donné », affirme une source du ministère des Affaires étrangères de Russie dans un entretien à La Voix de la Russie. « Mais ce genre de « coups médiatiques » vont nuire principalement à ceux qui se trouvent dans des zones de conflit. Comment doivent le percevoir les personnes qui travaillent en Syrie dans des conditions extrêmement difficiles ? ».

Les tentatives de compliquer la situation en Syrie par des rumeurs diffusées dans les médias sont qualifiés de « guerre d’information » par les experts. Les médias ont déjà rapporté que les bâtiments de la marine de guerre russe se préparent pour une mission en Syrie dans le but de protéger la base de Tartous. Les navires de la flotte de la mer Noire étaient prêts à partir en mer et attendaient l'ordre du haut commandement. Et c’est alors que l’information sur les exercices militaires en Syrie avec la participation des navires russes et l’infanterie de la marine a été diffusée par les médias étrangers. Elle a été niée par le ministère de la Défense de la Russie, qui a précisé qu’aucune mission de longue durée pour le bâtiment de débarquement des chars « Kaliningrad » n’était prévue.

Le 20 juin, un groupe aéronaval américain avec à sa tête le porte-avions nucléaire « Eisenhower » a quitté la base Norfolk dans l’Etat américain de Virginie pour prendre la direction de la Méditerranée et de la région du Golfe Persique. Cette information, bien que plus importante, n’a pas provoqué le buzz médiatique.

Les passions s’exacerbaient également autour de la situation avec la livraison des armes en Syrie, et le cargo russe « Alaïd » suscitait dans ce contexte un intérêt particulier. Le navire devait livrer à la Syrie des hélicoptères Mi-٢٥, que la Russie a réparé pour la Syrie. On a déjà souligné à Moscou que la Russie est en train de réaliser ses obligations dans le cadre des contrats, passés encore à l’époque soviétique. Le pays livre à la Syrie uniquement des dispositifs de lutte antiaérienne, et non pas des armes qui pourraient être utilisées contre l’opposition.

Pour les diplomates, la guerre de l’information, c’est un moyen de faire pression sur la Russie. Une source du ministère des Affaires étrangères rappelle que la télévision russe a même montré les navires russes à quai au port de Sébastopol. Mais cela n’a pas réduit la suspicion des pays étrangers. 

France.revue
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