La réunion d'opposants syriens a tourné "au pugilat" mardi au Caire. Un groupe de Kurdes syriens a quitté la salle "parce que la conférence a refusé le droit à la reconnaissance du peuple kurde", a expliqué Abdel Aziz Othman, du Conseil national kurde. Le départ des Kurdes a provoqué le chaos et des cris de "Scandale, scandale !" chez certains délégués. Des femmes ont éclaté en sanglots lorsque des hommes se sont échangés des coups, le personnel de l'hôtel où se tenait la réunion s'empressant d'évacuer les tables et les chaises.
Seize mois après le début du soulèvement contre Bachar al Assad, l'incapacité de l'opposition à unir tous les courants politiques, ethniques et religieux de la "mosaïque" syrienne derrière une direction unifiée prouve la faiblesse de l’opposition face au régime du président élu Bashar al-Assad qui a témoigné d’unité et de solidarité entre le peuple, l’armée et le gouvernement.
De son coté, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elaraby, avait appelé lundi l'opposition syrienne à s'unir, et il a affirmé que le plan onusien de transition politique en Syrie était loin de répondre aux attentes.
S'exprimant au début d'une réunion de deux jours rassemblant quelque ٢٥٠ membres de l'opposition syrienne au Caire, Nabil Elaraby les a exhortés à ne pas gaspiller la chance, à l'occasion de cette conférence, de surmonter leurs divergences et de s'unir pour contribuer à sortir la Syrie de la crise.