Nabil al-Arabi, le Secrétaire général de la Ligue arabe a exhorté le conseil d'agir rapidement et d’approuver le projet de résolution présenté.
Pour sa part, le premier ministre du Qatar, qui présidait le comité ministériel arabe Hamad bin Jassim, a attaqué brutalement la Syrie, et a demandé au Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités pour arrêter « la tragédie humaine » en Syrie, comme il a décrit, appelant à des sanctions économiques et à soutenir le plan de la Ligue arabe.
La ministre des affaires étrangères américaine Hillary Clinton, a appelé le Conseil de sécurité à soutenir le projet de résolution syrienne, déclarant la fin du régime du président Bachar al-Assad.
Clinton a défendu les groupes armés qui font face aux forces de sécurité, accusant ces derniers de tuer des civils.
De son cote le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, a déclaré que la France était prête à accepter la résolution arabe a l’égard de la Syrie. Juppé a affirmé que le projet arabe ne comprend pas une action militaire contre le régime syrien.
Le ministre anglais des affaires étrangères William Hague, a souligné que le projet de résolution de la Ligue arabe est la meilleure façon de résoudre la crise.
D’autre part, le délégué permanent de la Syrie à l'ONU, Bachar al-Jaafari, a affirmé lorsd’une allocution prononcée au cours de la séance que la Syrie rejetait l'ingérence étrangère, ajoutant que pour ce pays la souveraineté, l'indépendance et l'unité de son territoire sont une ligne rouge. Notant que les syriens ont actuellement la chance d'amorcer un dialogue crédible et d'accélérer le rythme de la réforme en vue de créer un véritable partenariat patriotique susceptible de garantir la sécurité de la patrie et du citoyen.
Il a souligné que la Syrie se trouve aujourd'hui face à des défis décisifs dans son histoire, affirmant que la volonté du peuple syrien devrait être prioritaire à l'étape actuelle en vue de répondre aux aspirations justes de ce peuple et que les récents événements survenus en Syrie exigent de tous les syriens, de toutes les orientations, d'être lucides et de suivre leur sens patriotique pour que la patrie triomphe. Affirmant que le peuple syrien qui était toujours capable de résoudre ses problèmes et ses crises, ajoutant qu'en Syrie il n'y a pas de majorité et de minorité, tous les syriens sont des citoyens à pas égal.
Al-Jaafari a affirmé que « La Syrie considère la décision prise récemment par le conseil de la Ligue comme une violation de sa souveraineté nationale et comme une ingérence flagrante dans ses affaires intérieures ; cette décision est une violation des objectifs essentiels de la Ligue arabe, notamment du 8ème article de la charte de la Ligue ». Notant le paradoxe dans le comportement de la Ligue arabe qui avait demandé au gouvernement syrien de prolonger pour un mois la mission des observateurs puis a changé immédiatement d'avis sans aucun justification valable ignorant le rapport élaboré par cette mission, suspendant sa mission et appelant le Conseil de sécurité à résoudre une crise dans un pays arabe.
Pour sa part le délégué de la Russie à l'ONU, Vitali Tchourkine, a souligné que le rapport de la mission des observateurs arabes avait présenté des informations objectives sur ce qui se passe en Syrie et avait confirmé la présence des groupes armés qui commettent des actes d’agression, de tuerie et de destruction.
Lors du discours prononcé, Tchourkine, a déclaré la position de la Russie refusant tout projet de résolution comportant des sanctions économiques contre la Syrie, ou une intervention étrangère. Notant que la décision de la Ligue arabe de suspendre le siège de la Syrie a eu des conséquences négatives. Il a souligné que la communauté internationale ne devrait pas attiser le conflit mais devrait plutôt renforcer le dialogue pour parvenir à une solution.
Tchourkine a indiqué que son pays poursuivait les efforts afin de mettre en place un plan national du dialogue inconditionné entre toutes les parties syriennes. Pour sa part la chine a adopté la même position que la Russie, refusant le départ forcé du président Al-Assad.