« L’Iran ne s’ingère pas dans les affaires intérieures du Liban »
Taghrib (APT)
La ministre libanaise de l’Intérieur a déclaré que le Hezbollah faisait partie intégrante du tissu social du Liban et qu’il constituait la stratégie défensive du pays face à Israël.
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Dans une interview exclusive, accordée ce mardi 14 mai au quotidien saoudien Okaz, la ministre libanaise de l’Intérieur Raya Haffar el-Hassan a exclu le désarmement du Hezbollah.
« À ce stade, nous essayons de régler les problèmes du pays et nous ne serons pas en mesure de le faire sans avoir le parti politique du Hezbollah et le courant Amal présents à la table du dialogue. Nous essayons de créer des connexions parmi tous les partis politiques du Liban », a déclaré Raya el-Hassan.
Le Hezbollah ne contrôle pas l’aéroport de Beyrouth
Madame la ministre a balayé d’un revers de main toutes les rumeurs selon lesquelles le Hezbollah contrôlerait l’aéroport international de Beyrouth.
« Le Hezbollah fait partie intégrante de la société libanaise. Il prend part aux élections, il est représenté par des députés au Parlement et il a une partie des portefeuilles ministériels du Liban. Les rumeurs sur l’aéroport de Beyrouth sont de nature politique et le gouvernement libanais en connaît bien les objectifs », a déclaré la ministre libanaise de l’Intérieur.
Concernant la décision des États-Unis et du Royaume-Uni de placer le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes, Mme el-Hassan a déclaré que cette décision n’aurait aucun impact sur le cabinet et le Parlement du Liban.
Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a averti jeudi que toute force israélienne qui oserait entrer dans le sud du Liban serait anéantie.
L’Iran ne s’ingère pas dans les affaires du Liban
Interrogée pour savoir si les ingérences de l’Iran et de la Syrie ont causé le report de la formation du gouvernement au Liban, la ministre a répondu que la mise en place d’un État au Liban était une question entièrement intérieure et qu’elle ne concernait pas les parties étrangères.
« Il n’existait aucune ingérence étrangère. Tous les partis politiques du Liban ont des appuis sur le plan régional mais il n’existait aucune ingérence directe à ce propos », a-t-elle souligné.