Le chef des droits de l'ONU met en garde contre la montée de l'extrême droite en Europe

"Nous devons être très vigilants car l'histoire nous dit, en particulier en Europe, que la diffamation de l'autre, que le dénigrement de l'autre est un signe avant-coureur de ce qui va arriver", a déclaré Volker Turk aux journalistes lors d'une conférence de presse à Berlin. Genève. "C'est un signal d'alarme que nous devons sonner", a rapporté Reuters.

Les partis d'extrême droite ont progressé au Parlement européen le mois dernier et la France organise ce week-end un second tour d'élections où les opposants à son Rassemblement national d'extrême droite et anti-immigration cherchent à les empêcher d'accéder au pouvoir.

Turk, qui est presque à la moitié de son mandat de quatre ans à la tête des droits de l'ONU et dont le travail consiste à dénoncer le recul des libertés, se bat depuis des années pour renforcer la protection des réfugiés.

En tant qu’Autrichien, dont le pays est devenu un foyer d’antisémitisme dans les années 1930 et a participé à l’Holocauste après son annexion par l’Allemagne nazie en 1938, il a déjà cité le désir de prévenir de futures atrocités comme source d’inspiration.

"En Europe, nous avons malheureusement constaté une augmentation des discours de haine, une augmentation des discours discriminatoires et il est important que les dirigeants politiques soient très clairs sur le fait qu'il ne devrait y avoir aucune tolérance pour les discours de haine et pour toute tentative de dénigrer autrui", a-t-il déclaré.