Jeremy Laurence, porte-parole du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), a déclaré mardi que le régime avait utilisé des bombes lourdes pour attaquer des civils réfugiés dans les hôpitaux.
Laurence a ajouté que le bureau de l'ONU avait également vérifié le ciblage précis des personnes à l'intérieur des hôpitaux, y compris les travailleurs de la santé, a rapporté PressTV.
Il a souligné que les attaques délibérées contre les lieux où les malades et les blessés sont soignés sont un crime de guerre.
« Et au-delà du conflit lui-même, les civils ont été gravement touchés. Les femmes, en particulier les femmes enceintes, ont gravement souffert », a-t-il déclaré.
« Notre Bureau a reçu des rapports selon lesquels des nouveau-nés étaient morts parce que leurs mères n’avaient pas pu se rendre aux examens postnatals ou se rendre dans des établissements médicaux pour accoucher », a-t-il ajouté.
« Diriger intentionnellement des attaques contre des hôpitaux et des lieux où les malades et les blessés sont soignés, à condition qu’ils ne soient pas des objectifs militaires, constitue un crime de guerre », a-t-il déclaré.
« Diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que telle ou contre des civils qui ne participent pas directement aux hostilités constitue un crime de guerre. Et lancer intentionnellement des attaques disproportionnées constitue également un crime de guerre », a-t-il déclaré.
Laurence a déclaré que la tendance du régime israélien à mener des attaques meurtrières contre les hôpitaux de Gaza a poussé le système de santé au bord de l’effondrement total.
Ses remarques ont été faites après que le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a déclaré plus tôt que les hôpitaux de Gaza étaient devenus un piège mortel.
Il a appelé à des enquêtes indépendantes et crédibles sur les incidents liés aux hôpitaux à Gaza.
La population de Gaza a diminué de 6 % depuis le début de la campagne de génocide du régime israélien dans le territoire palestinien assiégé en 2023, a déclaré le Bureau central palestinien des statistiques.
Selon le rapport du bureau publié mardi, l’offensive israélienne a fait 45 541 morts et 11 000 disparus parmi les Palestiniens, qui seraient sous les décombres. Au moins 100 000 personnes ont également été contraintes de fuir, selon le rapport.
Le rapport révèle que « 90 % des enfants âgés de 6 à 23 mois et des femmes enceintes » souffrent de graves carences nutritionnelles à Gaza.
Le rapport indique également que les forces israéliennes « ciblent délibérément des groupes spécifiques de la population, tels que les enfants et les jeunes », ce qui entraîne une « distorsion… de la population ».
Selon le bureau, cela réduira considérablement le taux de natalité et affectera négativement la structure par âge et par sexe de la population au cours des années à venir.
