Israël : les femmes en noir contre la colonisation de la Palestine

Qui sont « Les femmes en noir » ?
En 1977 en Argentine , »Les mères de la place de Mai » était un groupe de femmes manifestant contre l’assassinat d’enfants pendant la dictature militaire. Ce mouvement inspirera alors d’autres femmes : C’est au lendemain de la première intifada en 1988 qu’est née la rencontre de sept femmes israéliennes, dont Haga Roublev, une féministe et pacifiste, morte depuis. Elles s’emparent du centre ville de Jérusalem habillées de noir afin de représenter le deuil des palestiniens et des israéliens.
Actuellement et à travers le monde entier, des groupes de femmes se créent, toujours habillées de noir. Elles portent des banderoles pour s’engager à titre personnel et contre les décisions des différents gouvernements. Ce sont des structures tout à fait indépendantes, elles refusent toute hiérarchie. Elles sont pacifistes et veulent se faire connaître uniquement à travers leur mouvement silencieux, grâce à une distribution de tracts pour informer les passants.
Les femmes en noir du Limousin « Stop à l’occupation »
On rencontre de plus en plus de FEN à travers les régions de France, notamment à Paris, Lyon, Saint-Etienne et Marseille, en solidarité avec les femmes de Palestine et d’Israël. Le cas des FEN du Limousin rassemblées ce 17 février dernier est exemplaire. Elles invitent à leur rassemblement toutes les autres femmes au nom de l’application du Droit, de la justice et une reconnaissance mutuelle des deux peuples Palestinien et Israélien vers l’aboutissement d’un règlement pacifique et une paix durable. Elles ont choisi de porter le Noir comme les groupements du temps passé afin de protester contre l’occupation militaire de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Elles ont choisi de manifester silencieusement en portant des pancartes, des symboles en forme de mains avec le slogan :
« STOP A L’OCCUPATION« .
Leur forme de protestation reste symbolique et non violente mais néanmoins radicale. Les FEN suivent les protestations des femmes d’Israël qui ont lieu tous les vendredis, contre la violence de leur gouvernement. Elles gardent l’espoir d’une paix prochaine. Pour les FEN du Limousin, la reconnaissance de l’État Palestinien par l’UNESCO est un réconfort et une première victoire. Malheureusement, le gouvernement israélien poursuit la colonisation et l’occupation des terres palestiniennes malgré les résolutions internationales. Il ne cesse de multiplier les actions qui éloignent les perspectives de paix.
Souhait des femmes en noir du Limousin
Les FEN du Limousin désirent l’admission de la Palestine à l’ONU comme 194ème état, mais également la fin de l’occupation, le démantèlement des colonies, l’arrêt des implantations de nouvelles colonies, la fin des attaques militaires, la fin des attentats ciblés et de la destruction des maisons, sans compter la fin des humiliations quotidiennes et l’arrêt immédiat du blocus de Gaza, étant la source de tant de souffrances pour les habitants.
Elles espèrent également la reprise des négociations entre les gouvernements palestinien et israélien, l’établissement d’un État palestinien aux côtés de l’État israélien sur la base des frontières de 1967 (avec Jérusalem comme capital des 2 états), la paix et la sécurité pour chacun avec l’application par Israël des résolutions internationales et le respect des conventions relatives aux droits de l’Homme et aux droits des prisonniers. Pour elles, il est urgent de trouver une solution juste pour les réfugiés palestiniens. L’égalité, l’intégration et la justice doit faire surface pour les palestiniens. En France, ces FEN s’inscrivent dans toutes les manifestations unitaires pour une paix juste au Proche-Orient, avec « France Palestine Solidarité »(AFPS), la Ligue des droits de l’Homme, le MRAP, et l’Union juive française pour la paix (UJFP).
Une initiative solidaire du peuple palestinien, et donc que l’on ne peut qu’encourager au vu des conditions de vie actuelles de cette population patiente dans sa douleur… Des initiatives qui ne peuvent qu’aider les gens à reconnaître les faits, et surtout l’apartheid qui grandit sur ces terres…