Date de publication16 Jul 2012 - 14:18
Code d'article : 102209
Syrie

Deux projets de résolution incompatibles, lequel choisir?

APT-Beyrouth
Encore une fois les intérêts internationaux des grandes puissances sont incompatibles sur la façon de résoudre la crise en Syrie. La position de la Russie et ses alliés fait face à la position américaine et ceux qui la soutiennent. Le Conseil de sécurité était face à deux projet, le premier occidental appelle à des sanctions économiques et diplomatiques contre la Syrie avec une ingérence militaire, le second présenté par la Russie appelé à l'application du plan de l’émissaire de l’ONU Kofi Annan et la prolongation du délai de la mission d'observateurs internationaux en Syrie. Et entre ces deux projets, les déclarations internationales et arabes se divisent les uns pour et les autres contre en vertu de la confusion au sein de la soi-disant l'opposition syrienne.
Deux projets de résolution incompatibles, lequel choisir?
Le projet britannique soutenu par l’occident menace d’imposer des sanctions économiques et diplomatiques contre la Syrie si le gouvernement syrien ne met pas en œuvre «la cessation immédiate de toutes les formes de violence » surtout après l’accusation porté contre le gouvernement syrien accusé d’avoir commis le massacre de la ville de Traymse et prévoit aussi que les différents partis du conflit en Syrie appliquent immédiatement le plan d’Annan, et la prolongation du mandat de la Mission d'observation de pour 45 jours avec la réduction de ses effectifs et la modification de son rôle afin qu’il devient « plus politique ». 

Dans leur texte, Européens et Américains donnent dix jours à Damas pour retirer ses troupes et armes lourdes des villes rebelles, sous peine de sanctions économiques.

Ce projet de résolution a été préparé par les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne. Il fait référence à l'article ٤١ de la Charte de l'ONU, qui prévoit des sanctions diplomatiques et économiques, tel un embargo, pour faire plier un pays récalcitrant, mais
pas une intervention militaire. 

Dans ces termes nous pouvons voir la duplicité des mesures, d’une part ils appellent l'opposition syrienne à arrêter la violence sous toutes ses formes sur le terrain sans faire aucune référence à des sanctions contre l’opposition armée dans le cas où elle refuse d’appliquer l’arrêt de violence, comme elle a déjà fait, alors que des sanctions économiques, diplomatiques et même militaire attendent le gouvernement dans le cas où il n’applique pas l’accord prévu. 

En revanche, le projet de résolution russe prévoit la prolongation du délai d'observateurs internationaux en Syrie ainsi que l’application littérale des dispositions du plan Annan qui engage tous les partis en conflit en Syrie, et non seulement le gouvernement syrien.

Position russe : Nous rejetons toutes résolutions qui prévoient des sanctions contre la Syrie
Dans ce contexte, le représentant permanent adjoint de la Russie Alexander Pankine a rejeté l'idée de placer ce texte sous le chapitre VII de la Charte de l'ONU, c'est-à-dire d'y inclure la menace de sanctions.

"Nous sommes absolument opposés au chapitre VII", a déclaré M. Pankine à des journalistes. "Tout est négociable mais nous ne négocions pas là-dessus,
c'est une ligne rouge" à ne pas franchir, a-t-il affirmé. 
Sans preciser si Moscou irait jusqu'à mettre son veto au texte en cas de vote, comme la Russie et la Chine l'ont fait à deux reprises depuis le début de la crise syrienne en mars 2011.
«La Russie s'oppose aux sanctions préconisées par l'Occident parce qu'il ne vise que le gouvernement de Bachar el-Assad, et non les deux partis en conflit » ajoutant que "la Chine s'oppose également à l'imposition de sanctions à la Syrie." 

Pankin a également vu que le président syrien était prêt à appliquer l'initiative d'arrêter de la violence, en disant " le président syrien Bachar al-Assad a envoyé un signal de confiance lorsqu’il a déclaré que son gouvernement était prêt à prendre l'initiative de la cessation des affrontements armés dans un certain nombre des zones les plus sensibles." 

La Russie a condamné le massacre de la ville de Traymse, ajoutant que cet acte vient au profit de ceux qui ne veulent pas la paix en Syrie et cherche à accentuer les tensions, appelant a enquêté dans cet incident malheureux pour connaitre toute la réalité et jugé les responsables. 

Pour sa part, le ministre russe des affaires étrangères, Serguei
Lavrov, a appelé toutes les parties syriennes à arrêter la violence et à retirer les aspects armés des villes.
"Certains partenaires internationaux demandent de la direction syrienne d'arrêter la violence sans influencer l'opposition armée qui œuvre à s'emparer de l'autorité", a dit Lavrov dans une conférence de presse tenue aujourd'hui. 

Il a souligné que Moscou s'oppose à toute orientation vers la chute de l'Etat syrien et refuse le chantage, les délais et toute intervention militaire en Syrie, ajoutant qu'il se mettra d'accord sur toute décision prise par le peuple syrien en ce qui concerne l'avenir de son pays. 

Il a fait noter que les propositions russes sur le règlement de la crise en Syrie sont justes et elles doivent être incluses dans le projet de résolution du conseil de sécurité qui serait mis au vote. 

Annan: L'objectif du projet occidental est d’accroître la pression sur la Syrie
Annan a condamné le massacre de Traymse et a appelé le gouvernement a ne pas utilisé les armes lourdes tout en avouant que les personnes tués à Traymse étaient des terroristes.
M. Annan a estimé que le projet de résolution occidental augmentera la pression sur la Syrie, déclarant que l'Iran et l'Irak soutienne son plan, composé de six
points.

Susan Rice: la prolongation du délai de la mission des observateurs ne suffît pas 
Les etats unis ont condamnne l'operation de Traymseh se precipitant a accusee le gouvernement syrien.
Pour sa part, la déléguée des Etats-Unis aux Nations Unies Susan Rice a déclaré « que la prolongation du mandat de la Mission d'observation en Syrie seule n'est pas suffisante pour atteindre les objectifs fixés par la communauté internationale», soulignant que "cette prolongation doit ce faire en parallèle avec des pressions internationale les parties en conflit en Syrie ".

Al-Jaafari : le plan d’Annan est menacé vu que certains pays soutiennent les terroristes 
Les autorités syriennes ont signalé que l'opération de Traymseh visait un groupe terroriste qui avait commis un massacre, et que l'opération a réussis vu que les terroristes ont été exécuté et la ville libéré.
M. Bachar al-Jaafari, délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, a affirmé que le succès du plan d'Annan dépend d'un engagement international, d'une volonté politique honnête d'exécuter la totalité du plan ainsi que de la cessation de l'armement et du financement des groupes terroristes armés en Syrie par des parties extérieures.
https://taghribnews.com/vdciuraz3t1aur2.sbct.html
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